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François ACQUATELLA copublie avec plusieurs spécialistes de l’IA une recherche sur les chatbots dans la revue RIPCO

8 mai 2022

Les chatbots influencent-ils les humains ?

  • « Les chatbots peuvent influencer les humains dans des conversations orientées et les priver de tout sens critique » ;
  • « les chatbots à base d’IA peuvent insidieusement manipuler les humains afin de les pousser à consommer toujours plus » ;
  • « Aujourd’hui les humains ne peuvent pas rivaliser face à l’IA et seront totalement dépassés à terme » ;

Si ces affirmations évoquent la menace réelle d’une aliénation potentielle de l’homme à la machine, elles s’inspirent souvent d’un discours technophobe. Mais l’inverse est tout aussi vrai tant la technophilie s’avère parfois atteinte de cécité face aux risques que les humains encourent devant la sophistication des IA. Et si cette polarisation entre technophobie et technophilie était de nature à nous éloigner d’une problématique qui ne soit ni technophobe, ni technophile : comment concevoir des chatbots éthiques ?

  1. Les humains ne sont pas aussi dupes que l’on peut imaginer, la grande majorité des humains effectuent en effet un « pacte anthropomorphique » avec les machines qui leur parlent ;
  2. le véritable enjeu consiste à concevoir des machines conversationnelles plus transparentes au service du développement de l’autonomie et de l’émancipation (Ethics by design) ;
  3. L’éthique peut aider les concepteurs de chatbot comme les professionnels du marketing à améliorer les perception et l’acceptabilité des chatbots en les rendant plus légitimes aux yeux de ceux qui en font usage. 

Retrouvez la thèse défendue par François ACQUATELLA, Thierry CURIALE, Laëtitia GROS, Mathilde COSQUER, Serge TISSERON, dans l’article intitulé « l’anthropomorphisme, enjeu de performance pour les chatbots » publié dans la revue RIPCO.